Et après ... [Maxence]

Maureen n’avait pas remis les pieds au cimetière de New Carby depuis l’enterrement de son frère. Elle avait voulu y retourner depuis son retour mais n’en avais pas eu le courage. C’était difficile pour de poser un pied dans cet endroit si morbide et si paisible à la fois. Cela faisait plus d’une semaine qu’elle était en ville et elle avait l’impression d’être dans un rêve. Un rêve éveillé où personne ne semble la connaitre, comme si elle était invisible. Cela ne la dérangeait pas, elle n’était pas du genre à vouloir attirer l’attention sur elle. Mais il planait une sorte de malaise... Quelque chose d’infime mais qui intriguait beaucoup Maureen.
Depuis plus d’une semaine qu’elle était en ville et elle n’avait pas encore été se recueillir sur la tombe de l’homme qui l’avait obligé à rentrer à New Carby. Elle n’avait pas osé y repenser, elle faisait tout pour effacer cette hallucination qu’elle avait eu à l’hôpital. Mais voila, le cimetière lui tendit les bras bien.

Ouvrant le journal elle avait apprit la mort de Pacey Conrad, mari de Maxence. Ni une, ni deux, elle se précipita dans la salle de bain et quelques minutes plus tard, elle était arrivée au Carby Grill essoufflée. Elle avait été accueillit par Dolorès, un peu inquiète et surprise par l’arrivée en trombe de Maureen. La blondinette n’était toujours pas habitué au regard de cette femme, qui faisait semblant de ne pas la reconnaitre... Elle demanda des nouvelles de Maxence, et cette dernière lui raconta la mort tragique de l’époux. Maureen n’en revenait pas, elle devait aller voir Maxence. Il avait perdu sa grand-mère quelques semaines plus tôt et voila que son mari venait de mourir, rien n’allait dans cette ville. Mais Maureen savait qu’il avait besoin de quelqu’un d’extérieur à tout ça. Elle fila vers la maison d’Emy, sachant que Max y avait posé ses bagages dès son retour en ville. Elle avait hésité avant de frappée, prenant conscience qu’elle n’était pas de la famille, qu’elle n’était même pas une amie de Max... Mais ce sentiment ce dissipa dès que la porte s’ouvrit, laissant sortir une dame, et permettant à Maureen de voir Max au beau milieu de l’entrée.

Elle avait été démunie par l’impassibilité de l’ancien boxeur. Le regard vitreux, il semblait flotter au milieu de tout les gens de sa famille, réuni pour l’occasion. Maureen s’était sentie de trop, elle n’était restée que quelques instants. Pressant le bras Max, elle n’avait pas osé le prendre dans ses bras, et après lui avoir présenté ses condoléances, elle était repartie. Elle était repassée le lendemain et avait croisé Maxence juste devant la maison. Ce dernier essayait tant bien que mal d’échapper à tout le remue-ménage qui bousculait la maison de sa grand-mère. Là, ils avaient pu avoir une discussion, enfin plutôt un échange de silence, ponctué par quelques mots. Maureen ayant enterré tout les membres de sa famille, était une experte en la matière et elle lui donna quelques conseils et lui proposa son aide pour préparer au mieux les obsèques.

Le jour de l’enterrement, il y avait pas mal de monde. La famille de Max, bien entendu, mais également ses collègues, ses employés et beaucoup de clients du Carby Grill. Parmi la foule, Maureen avait cru discerné une femme ressemblant à sa mère, avec quelques années de plus, et cela l’avait troublée. Ajouter au fait qu’elle était dans le cimetière qu’elle avait pris le soin d’éviter depuis son arrivée. Elle n’était pas à l’aise dans ce lieu. Surtout qu’à quelques pas de là, se trouvait le tombeau familial des Morgan, ainsi que la tombe d’Emily et de son mari, mais également celle de Jason et plus récemment celle de Roscoe. Il y avait beaucoup trop de ses morts autour d’elle, ce qui la perturbait et l’avait fait se sentir plus seule que jamais. Elle fut en retrait durant toute la durée de la messe, ainsi qu’au cimetière, jusqu’à ce qu’elle le remarque. Ce petit quelque chose qui faisait que, malgré l’entourage de sa famille, Max avait l’air aussi seul qu’elle. Et tandis que le cercueil descendait sous terre, elle se faufila et alla se placer au côté de Max. Elle posa sa main sur ses mains croisées et les serra très fort. Elle ne dit pas un mot, rien, ce simple geste voulait tout dire, et elle espérait qu’il le comprenne.

Cela faisait une semaine que Pacey Conrad était enterré. Et cela faisait une semaine que Max était marqué aux abonnés absents. Une semaine qu’il n’avait pas mis les pieds aux Carby Grill et quand Maureen y alla ce matin-là, espérant le voir derrière le comptoir, il n’y était pas. Elle avait plusieurs fois essayé de le joindre mais il ne répondait pas au téléphone. Alors elle n’avait pas le choix. Elle était inquiète pour lui, alors elle alla jusqu’à la maison d’Emy et sonna une première fois... Pas de réponse. Elle sonna un peu plus fort et plusieurs fois, toujours pas de réponse... Mais elle entendit du bruit, il était donc là. Elle tambourina à la porte :

- Maxence Conrad, je sais que tu es là, alors tu as intérêt d’ouvrir cette porte !

Toujours pas de réponse... Elle se demanda si elle devait renoncer... Elle allait le faire, tournant les talons elle s’en allait de l’allée lorsqu’elle hésita et fit demi-tour. Il avait besoin d’elle, elle en était persuadée alors elle tambourina encore une fois :

- Max, ouvres ! Les gens s’inquiètent... Je m’inquiète pour toi Max, faut que tu m’ouvres, s’il te plait.

Elle en avait mal à la main de taper du poing sur la porte en bois. Et alors qu’elle allait renoncer, pour de bon, elle sentit la porte se désister. Elle s’ouvrit sur un Max barbu, aux yeux cernés. Elle n’osait pas parlé, choquée par l’allure de l’homme qui était devant elle. Le poing toujours levé, elle resta muette.

Maxence était allongé sur le parquet froid et sans âme du grand salon de son appartement. Le plafond et ses sillons observaient le visage fatigué de l'ancien boxeur au fond du gouffre. Le décès brutale de Pacey Conrad l'avait complètement abattu. Il détaillait les craquelures, leurs formes et essayait de les classifier. Max se focalisa sur la plus étendue sur le côté droit, un minuscule troue se formait en son centre. Il plissa ses yeux qui n'avaient pas pu trouvés le sommeil ses derniers jours. Les cauchemars le harcelaient sans vouloir le laisser tranquilles. Ils revenaient par vague, comme une mer déchainé en plein orage.

Le propriétaire du Carby Grill ferma donc ses yeux rouges pour comme percer les secrets de cette troué dans son plafond. L'obscurité et ses méandres firent remplacés par l'image du cadavre de son amant emporté par la police. Il ne pouvait y croire ce soir tragique, quand le shérif lui même lui annonça que Pacey été mort. Maxy n'avait même pas eu le temps de passer un coup de fil, qu'il avait passé la nuit au poste. On aimait pas trop ce genre d'histoire par ici, et il fallait trouver un coupable. Après tout, il était le suspect idéal, tout le monde savait pour les aventures du jeune étranger. On avait appris pour le coup de sang auprès de Declan Foster. Les gens s'épanchèrent sur cette violence soudaine, et on pensa que le boxeur aurait pu lui même en finir avec son époux.

C'est depuis cette interrogatoire sans fin qu'il n'avait plus dit un seul mot, le regard vide, il repassé ses erreurs, ses échecs et surtout le visage de cet homme qu'il aimait. Heureusement pour lui, il avait un alibi en béton et aucune de ses empreintes avaient été retrouvé sur le lieu du crime. L'enterrement avait été comme un voyage dans une mer de brume, des visages, des mains mais rien ne le fit réagir. Maureen Morgan avait été d'un grand secours et avait su être là sans le pousser trop vite et trop fort. Maxence ne l'avait pas remercié, pourtant il aurait voulu trouver les mots, où au moins ce simple mot " merci " .

Il décida de se lever, gratta son épaisse barbe et s'achemina avec difficulté vers la cuisine où au moins ce qu'il en restait. En quelques jours, la vaisselle c'était amoncelée avec couverts, plats en aluminium offert par des voisines bienveillantes. Max ouvrit le frigo et ne trouva qu'un fond de plat de lasagne et une bouteille de lait vide. Il attrapa un verre et se servit un verre d'eau au robinet en jonglant avec la vaisselle sale. Le boxeur termina son verre et entendit bientôt quelqu'un devant sa porte. Il avait envie de voir personne aujourd'hui.

- Maxence Conrad, je sais que tu es là, alors tu as intérêt d’ouvrir cette porte !

Il reconnu aussitôt la voix de Maureen et hésita un instant en reposant son verre. Il s'accouda à l'évier en attendant qu'elle abandonne, comme tout ceux qui avaient essayés avant elle. Le sportif était devenu très doué à ce jeu. Il savait évité et ne plus faire de bruit assez longtemps pour que les plus téméraires abandonnent. Maxence respira profondément en pensant au soutien de la jeune femme dans ses moments difficiles. Il lui devait bien un petit mot, il se gratta énergiquement le haut de la nuque, ennuyé mais en même temps titillé par cette situation.

Le jeune homme ne savait pas comment il aurait tenu le coup sans la jeune femme. Il avait bien sa famille, mais personne ne l'avait vraiment soutenu. On avait jamais vraiment accepté ce choix de vivre avec un autre homme. Ici, on pouvait encore comprendre les écarts de conduite et les coups vite faire à l'arrière d'un van ou dans une allée sombre. Les gens se cachaient pour vivre leurs vies à New Carby, il fallait être comme tout le monde.
Avec Maureen Morgan, il avait trouvé quelqu'un qui n'était pas comme tout le monde. Elle est différente et c'est ce qui plaisait beaucoup au restaurateur. Il aimé sa simplicité, son sourire et cette sensibilité comme cette force à fleur de peau. Il savait qu'il lui devait beaucoup depuis la mort de Pacey et il savait qu'il ne pouvait la laisser sans dire un mot.

- Max, ouvres ! Les gens s’inquiètent... Je m’inquiète pour toi Max, faut que tu m’ouvres, s’il te plait.

L'homme en plein deuil leva les yeux au ciel, il se regarda et pensa alors que son accoutrement lui permettrait peut être de faire fuir la jeune Morgan. Max quitta la cuisine et s'approcha de la grande porte et l'ouvrit sans détour. Maureen pouvait être surprise, car le boxeur était complètement nu. Pendant cette phase, on ne pouvait pas dire que portait un vêtement semblait l'intéresser, trop fatiguant pour lui voyez vous. La douche était la seule chose qu'il s'autorisait et qui lui permettait de rester propre. Donc dans sa tenue d'Adam, il ne montrait dans le plus simple appareil. Comme sortit d'une douche imaginaire. Il ne montrait plus uniquement son torse viril, bien dessiné comme ses statues grecques de jeune athlète qu'on pouvait voir en pleine effort. Maxence avait aussi entre les jambes ce que chaque homme porte sans pudeur ou tabou.

- Oui un problème Maureen !?? Comme tu vois je vais bien donc si tu n'as rien d'autre à ajouter je vais te laisser, d'accord ?

Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas inquiétée pour quelqu’un. Maureen n’avait plus l’habitude de ce genre de choses et elle avait commencé à paniquer devant le silence de Max. Jusqu’à ce qu’il ouvre la porte et qu’elle ne découvre un Max méconnaissable. Il avait un visage déformé par la fatigue, une barbe épaisse, des cheveux en bataille et des yeux cernés, remplient de tristesse. Maureen n’avait vu que son visage, elle s’était focalisée là-dessus.

Maxence Conrad a écrit:: - Oui un problème Maureen !?? Comme tu vois je vais bien donc si tu n'as rien d'autre à ajouter je vais te laisser, d'accord ?

Il avait sorti cette phrase tout en écartant les bras, comme pour se présenter, ou du moins saluer un public. Maureen fini par le regarder plus en détail, jetant un rapide coup d’œil de la tête aux pieds. Enfin pas tout à fait, puisque descendit son regard jusqu’à la partie très intime de Maxence et quand elle comprit qu’il était en tenu d’Adam, elle ferma les yeux et se retourna vite fait, tout en gesticulant les bras mal à l’aise. Elle cria presque, en lui tournant le dos :

- M’ouvrir la porte à poil, prouve que ça ne vas pas Max ! Et oui j’ai des choses à rajouter, à commencer par te rajouter des fringues sur le dos !

Ayant fait quelques pas, elle était postée de telle sorte que, bien que tournée vers la rue, elle se retrouvait à l’intérieur de la maison. Elle tourna la tête à droite, remarqua le porte-manteau et prit le premier vêtement qui lui tomba sous la main. Puis dans un mouvement circulaire, tout en prenant garde de tenir son regard bien haut, elle plaqua le vêtement, une sorte de chemise, sur les abdos du jeune veuf, cachant ainsi ce que la décence voulait que l’on cache.
Maureen n’avait pas trop de problème avec la nudité, sauf quand il s’agissait de la nudité de personne qu’elle connaissait et encore plus quand il était question de sa propre nudité.
Elle fila dans le salon, sans se retourner, et alla s’asseoir sur le canapé, espérant que Maxence réapparaitrait un peu plus vêtu. Cette scène l’avait troublée ainsi ce corps dénudé parfaitement musclé. Elle tapota nerveusement sur ses genoux, pour éviter de repasser les images dans sa tête. Puis elle proclama à l’intention de Max, qui devait toujours être dans le hall d’entrée :

- Je suis désolé de débarquer comme ça mais... rester seul n’est pas la solution ! Surtout enfermé ici !

Elle espérait qu’il lui répondrait, qu’il ne la chasserait pas de chez lui et qu’il réapparaitrait dans le salon, avec un minimum de fringues sur le dos. Cette maison avait été un endroit particulièrement chaleureux à une époque. A l’époque d’Emy et de ses tartes au citron meringués qui donnait à la cuisine et à toute la maison cette odeur si alléchante. Ce jour-là, plus rien d’Emy ne flottait dans l’air. Cette maison avait perdu tout son charme, toute sa gaîté. Et pourquoi ? Tout simplement parce qu’à l’étage quelques semaines plus tôt, Max y avait retrouvé son mari, mutilé, inanimé, baignant dans son sang.

Maxence dans sa tenue d'Adam ne repoussa pas le vêtement tendu, après tout même s'il n'avait aucun problème avec la nudité, ce n'est pas pour cela qu'il prenait plaisir à se montrer nu. Il pensait que cela ferrait fuir la jeune Morgan, mais au contraire elle avait réussi à se faufiler comme un serpent dans un bosquet. A peine, il se couvrait que le boxeur n'avait même pas pu intervenir ou se faire entendre. Maureen semblait bien décidée à se faire entendre. L'homme aux fesses à l'air lâcha une petite moue en s'entourant du vêtement. C'était moins une, sa voisine Madame Maferty passait en promenant son chien, Biscuit. Un petit épagneul d'au moins dix huit années qui ne semblait pas vouloir mourir. Elle le regarda avec des grands yeux avant de tirer sur la laisse de Biscuit avec un visage réprobateur.

- Bonjour Madame Maferty ! Très beau temps ! Oh, il fait chaud !!

Le jeune homme voyant que la jeune femme n'était pas sur le point de partir, mais plutôt ici pour rester. Il décida de fermer la porte et disparu dans la pièce adjacente. Il avait toutes les affaires nécessaires pour être présentables abandonnés sur une chaise. Max pourrait se changer tranquillement à l'abri des regards indiscrets, la jeune femme étant dans l'autre pièce.

- Je t'en pris ! fais comme chez toi Maureen ! Fais moi penser à prendre un chien, c'est plus dissuasif ! Ironisa le boxeur en parlant à voix haute.

Il tendit le bras soulevant un paquet de linge, et trouva un tee-shirt à Pacey. A son touché, il se sentit comme électrisé, tiré vers un sentiment lourd et pénétrant. Max ne pensait pas que cette maison lui réservait encore des souffrances, considérant avoir payé son du. Tout naturellement, il porta le vêtement à son visage, pour retrouver l'odeur qui lui manquait temps. Il resta un long moment à se frotter à se bout de tissu, oubliant le monde qui l'entourait et surtout son invitée. Le sportif, aurait encore tout donné à ce moment précis pour retrouver son époux.
La sensation était si étouffante, une personne qu'il apprenait à connaître, un amour qui grandissait mais qui n'avait jamais été avoué. C'est cela qui faisait le plus mal, qu'il y ai temps de choses non vécus, pouvoir sentir l'amour grandir et se lever un matin avec un simple sourire. Car on se tiendrait juste à côté de la personne juste parfaite pour finir ses jours.

- Je suis désolé de débarquer comme ça mais... rester seul n’est pas la solution ! Surtout enfermé ici !

Maxence abandonna sa rêverie et s'habilla, prit le premier tee-shirt à sa taille et enfila un pantalon court couleur azur. Il réapparu dans le salon, découvrant Maureen assise dans le canapé. Il ne voulait pas être désagréable mais il n'était pas d'humeur pour discuter. Pourtant en la voyant, il eut presque envie de sourire, car elle avait bien du caractère pour insister de cette façon. Le propriétaire du Carby Grill devait le reconnaître, elle semblait aussi têtue que lui. Mais il n'y avait rien à dire, il n'avait pas envie de sortir ou de voir des gens. Il alla s'asseoir sur la table basse en face du canapé et regarda un long moment la jeune femme avant de trouver la force de parler.

- Maureen, Maureen, Maureen. Il respira profondément. C'est gentil à toi, vraiment cela me fait plaisir. Il posa sa main sur la sienne. Mais je suis un grand garçon. Comme tu vois ce gère !

Ce n'était pas vrai et l'appartement en était bien la preuve. Rien que le salon ne ressemblait plus à rien, entre les piles de vêtements, la boite de pizza ouverte à côté de Maureen. Il n'avait pas fait le ménage depuis assez longtemps, ce n'était pas une porcherie, mais c'était un peu le chaos.

Elle l’entendit depuis le couloir lui demander de faire comme chez elle, et elle ne s’en priva pas. Elle avait d’ailleurs pris place sur le canapé, bien décidée à lui tenir compagnie. Elle ne releva pas la plaisanterie qu’il fit sur le chien, en fut même ravie. Cela prouvait que le Max qu’elle avait appris à connaitre quelques semaines auparavant était toujours là. Les quelques minutes d’attente se soldèrent par l’apparition de Max, vêtu d’un t-shirt et d’un pantalon, ce qui soulagea l’invitée. Elle l’observa prendre place sur la table basse et fini par prendre la parole, après une profonde inspiration, il posa une main sur celle de Maureen qu’elle avait jointe et lui lança qu’il était un grand garçon et qu’il gérait la situation. Maureen savait pertinemment que Max ne gérait rien du tout, elle le regarda, ancra ses yeux clairs dans les yeux assombris du jeune veuf. Comme pour lui prouvé qu’il n’arriverait pas à la persuadé de son mensonge et qu’il n’arriverait pas à la faire partir d’ici, comme ça. Elle était là pour remonter le moral, ou simplement pour soutenir celui qui l’avait accueillit à bras ouverts à son arrivée à New Carby, elle se devait de rester et elle lui fit comprendre :

- Tu gères ? Tu veux rire, cette endroit ne ressemble plus à rien. Ce n’est plus la maison de ta grand-mère, c’est une vraie porcherie. Je ne te laisserais pas saccager cet endroit et je ne te laisserais pas saccager ta vie, OK.

Elle avait lancé ses mots sans une once de méchanceté ni de colère. Elle avait dis ça très calmement, voulant lui faire comprendre qu’elle était là pour lui. N’attendant aucune réaction ni permission de l’ex-boxeur, elle se leva, enleva sa veste et s’activa. En deux temps, trois mouvements, elle redonna un semblant d’ordre à la pièce. Ramassant et jetant tout dans un coin de la cuisine avant de revenir dans le salon, s’adossant à l’entrée elle continua :

- On n’oublie jamais Max, mais la douleur fini par s’estomper petit à petit. Je peux t’aider !

Elle était persuadée qu’elle pouvait le faire. Elle était passé par là tant de fois qu’elle se considérait comme une spécialiste en la matière. Le deuil, l’absence, puis les souvenirs qui s’efface, comme la douleur... Ses parents, son frère, Lan, Mina et récemment Roscoe ou Emy, elle avait réussi à surmonter tout ça, et elle voulait que Max arrive à le faire également. Elle serait là pour l’aider, pour le soutenir, elle s’en était fait la promesse à l’instant même où il avait ouvert la porte et qu’elle avait découvert ce visage remplit de tristesse. Max avait un joli sourire et des yeux qui pouvaient être pétillant de malice, elle devait lui faire retrouver ça. Et peut importe le temps que cela prendrait, elle y arriverait. Venue à New Carby pour rapporté le corps de Roscoe, elle avait décidé d’y resté un peu plus longtemps, puis il y avait eu cette histoire de corps perdu... Elle avait eut hâte de quitter la ville, même sans sa voiture ! Mais la mort de Pacey avait tout changer et elle avait un nouveau but à atteindre, remettre Max sur pieds.